Parceque la vie ne s'arrĂȘte pas Ă la retraite ! Enfin, du temps pour les voyages qu'on n'a jamais pu rĂ©aliser, la nature que l'on peut enfin admirer, les livres qu'on n'a pas pu lire, les textes qu'on n'a jamais pu Ă©crire, le cinĂ©ma, les confĂ©-rences, les sorties, les amis qu'on avait un peu dĂ©laissĂ©s, la famille dont on s'est Ă©loignĂ©, les petits enfants qui gran-dissent trop
Letrain de la vie de Jean dâOrmesson. Ă la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit quâils voyageront toujours avec nous. Pourtant, Ă une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage. Au fur et Ă mesure que le temps passe, dâautres personnes montent dans le train.
HenriGourdin est parti sur les traces d'Audubon et nous donne de sa vie et de son oeuvre un double éclairage : le peintre des oiseaux est un représentant à la fois d'un certain romantisme d'inspiration français et du sentiment écologiste en train de naßtre. Est-ce si étonnant quand on sait, comme le résumait Jean d'Ormesson, que le romantisme,
LeTrain de la Vie: Contes et nouvelles de la vie d'un homme enfant. de GĂ©rard Chareyre. 4,5 sur 5 Ă©toiles 8. BrochĂ© . 18,50 ⏠18,50 ⏠Recevez-le mercredi 13 juillet. Livraison Ă 0,01⏠par Amazon. Il ne reste plus que 7 exemplaire(s) en stock (d'autres exemplaires sont en cours d'acheminement). Jean d'Ormesson (L'Homme en question) 1977. Prime Video. 0,00 âŹ
AgĂ©de 92 ans, le trĂšs populaire Jean d'Ormesson est dĂ©cĂ©dĂ© la nuit derniĂšre. Grand-croix de la LĂ©gion dâhonneur, Officier de lâordre national du MĂ©rite. Plusieurs chaĂźnes TV
ejgrKS. Dans sa belle maison de Neuilly, une matinĂ©e de dĂ©but de semaine. Elle se tient le plus souvent en retrait des mĂ©dias. Elle parle pour parler de lui. ÂFrançoise et Jean d'Ormesson. Ils se sont mariĂ©s en 1962. Ils sont restĂ©s ensemble durant cinquante-cinq ans. Ils se sont souvent trompĂ©s, mais toujours aimĂ©s. Françoise d'Ormesson est assise Ă cĂŽtĂ© de moi, Ă©lĂ©gante, dans un canapĂ© du rez-de-chaussĂ©e. "Ma fille et ma petite-fille me disent que je peux paraĂźtre hautaine et dure quand on ne me connaĂźt pas. Je suis rĂ©servĂ©e, mais je ne suis pas dure." Elle parle de Jean d'Ormesson sans miĂšvrerie. L'acadĂ©micien est mort le 5 ÂdĂ©cembre 2017 dans ses bras . Sa vie a changĂ©. Elle a du mal Ă trouver le sommeil la nuit et le bonheur le jour. Il a Ă©tĂ© sa seule aussi - "CâĂ©tait Jean", lâhommage Ă Jean dâOrmesson par son Ă©ditriceL'enfance "Ses deux uniques passions Ă©taient les affaires et les femmes"Françoise d'Ormesson est l'une des trois filles de Ferdinand BĂ©ghin. Le patriarche autoritaire a Ă©tĂ© un cĂ©lĂšbre industriel du sucre. Françoise est nĂ©e entre Roselyne et Pascaline. "J'ai eu une enfance privilĂ©giĂ©e sans ĂȘtre heureuse. Mon pĂšre Ă©tait strict et ÂsĂ©vĂšre. Il Ă©tait un grand capitaine d'industrie. Ses deux uniques passions Ă©taient les affaires et les femmes. Ma mĂšre a Ă©tĂ© malade jeune. Elle Ă©tait souvent alitĂ©e. Je n'ai pas de souvenir de ma mĂšre me prenant dans ses bras. J'Ă©tais trĂšs attachĂ©e Ă elle. Je me suis mariĂ©e la derniĂšre. J'ai vĂ©cu avec ma mĂšre jusqu'Ă l'Ăąge de 24 ans. Elle est partie d'une crise cardiaque alors que j'avais 28 ans. J'Ă©tais en Suisse quand elle est morte chez elle. Je me suis prĂ©cipitĂ©e, mais il Ă©tait trop tard. Je n'ai pas pu ĂȘtre lĂ , auprĂšs d'elle."La vie de Jean "Il avait dĂ©cidĂ© que rien n'Ă©tait tragique"De 1962 Ă 2017. Ils ont vĂ©cu ensemble durant cinquante-cinq ans. "Jean Ă©tait la joie de vivre et la bonne humeur mĂȘmes. Tout n'a pas Ă©tĂ© un chemin de roses durant notre mariage. Mais Jean avait dĂ©cidĂ© que rien n'Ă©tait tragique. Il transformait les choses les plus graves en choses les plus lĂ©gĂšres. Il rĂ©ussissait Ă vous faire honte de votre propre angoisse. Combien de fois l'ai-je entendu dire tout cela est ridicule, aucune importance, changeons de sujet. Ă chaque repas, il avait quelque chose d'amusant Ă me raconter. La vie avec lui Ă©tait un rire continu. Nous parlions de tout, sauf de son travail d'Ă©crivain en cours. Nous avions chacun notre caractĂšre. Je suis dĂ©terminĂ©e et optimiste. Je ne suis pas indiffĂ©rente."L'infidĂ©litĂ© "La vĂ©ritable fidĂ©litĂ© est celle du coeur"Durant leur mariage, ils ont eu des liaisons amoureuses chacun de leur cĂŽtĂ©. "Je n'aurais pas pu vivre heureuse Ă ses cĂŽtĂ©s si j'avais pensĂ© que la fidĂ©litĂ© est le ciment du couple. La vĂ©ritable fidĂ©litĂ© est celle du coeur la complicitĂ©, la tendresse, le respect. La sexualitĂ© et les sentiments sont parfois deux choses divergentes. Durant nos cinquante-cinq annĂ©es de Âmariage, l'infidĂ©litĂ© n'a jamais Ă©tĂ© un ÂproblĂšme au sein de notre couple. Il n'en parlait pas, je n'en parlais pas. Je suis devenue amie avec certaines des femmes qu'il a aimĂ©es parce qu'elles m'Ă©taient sympathiques. Mes aventures Ă©taient de simples distractions, quand il y avait des bas dans notre couple. La pĂ©riode oĂč il a Ă©tĂ© directeur du Figaro a Ă©tĂ© la plus pĂ©nible. Jean Ă©tait soudainement de mauvaise humeur. Il n'Ă©tait pas fait pour ĂȘtre directeur. Il dĂ©testait donner des ordres et commander les autres. Il ne supportait pas les obligations et les contraintes. Il Ă©tait d'ailleurs contre le mariage en tant qu'institution. Jean avait une passion pour sa fille, mais il ne s'en est jamais occupĂ©. Je suis devenue plus libre Ă son contact."La vie quotidienne "Jean ne savait pas faire cuire un oeuf"Ils se sont aimĂ©s dans une alchimie souvent incomprĂ©hensible aux autres. "Jean savait que j'avais fait de sa vie un jardin Ă la française. Je lui ai rendu le quotidien agrĂ©able. Jean ne savait pas faire cuire un oeuf. Je me souviens d'un matin oĂč je conduisais ma fille, HĂ©loĂŻse, Ă Levallois-ÂPerret. Elle passait son brevet. De son cĂŽtĂ©, Jean devait se rendre Ă l'Unesco Ă Bruxelles. Je lui ai dit 'Le plus simple est d'attraper le mĂ©tro Porte-Maillot, de changer Ă Charles-de-Gaulle-Ătoile, puis de prendre la direction de la gare du Nord. Tu en as pour moins de trente minutes.' Je suis allĂ©e conduire ÂHĂ©loĂŻse et, Ă mon retour, j'ai retrouvĂ© Jean devant la maison. Il Ă©tait ivre de rage 'Tu ne m'avais pas dit que je devais changer de ticket Ă l'Ătoile.' Jean avait ratĂ© son train et Ă©tait revenu au point de dĂ©part. Nous nous disputions Ârarement, sauf quand je touchais Ă ses affaires. Il Ă©tait dĂ©sordonnĂ© alors que je suis ordonnĂ©e. Il ne fallait pas dĂ©placer un seul de ses papiers. Avec lui, la maison Ă©tait un rĂ©el foutoir."Le prix Jean d'Ormesson "La littĂ©rature a Ă©tĂ© sa grande passion"Le prix a Ă©tĂ© créé Ă la suite du dĂ©cĂšs de Jean d'Ormesson par la famille et les amis de l'acadĂ©micien. Le jury, composĂ© de gens qu'il aimait, sĂ©lectionne des Âromans qu'il aurait aimĂ©s. Françoise d'Ormesson en est la prĂ©sidente. "François Nourissier a disparu de la mĂ©moire collective. Je n'ai pas d'explication. Je ne pense pas que cela arrivera Ă Jean, mais je n'en sais rien. La littĂ©rature a Ă©tĂ© la grande passion de Jean. Il lisait essentiellement les classiques et beaucoup de poĂ©sie. Il aimait la philosophie et apprenait sans cesse des poĂšmes. Il lisait, relisait. Il s'intĂ©ressait peu Ă la littĂ©rature actuelle. Le dernier livre que je lui ai recommandĂ© est Le Lambeau, de Philippe Lançon. Les derniers mois de sa vie, Jean avait appris par cĆur un poĂšme de Marguerite Yourcenar. Il le rĂ©citait sans arrĂȘt."L'histoire d'amour "Jean n'a cessĂ© de s'amĂ©liorer"Un roman magnifique. La Seule Histoire, de Julian Barnes, est en lice pour le prix Jean-d'Ormesson. L'auteur en est persuadĂ© nous aurions un seul premier et vĂ©ritable amour. Il dĂ©terminerait notre vie entiĂšre. Les autres relations ne pourraient se comprendre qu'en regard de ce premier amour. "Jean a Ă©tĂ© ma seule histoire. J'ai vu Jean changer au fil du temps. Il n'a cessĂ© de s'amĂ©liorer, mĂȘme physiquement. Sa voix est devenue plus posĂ©e et moins aiguĂ«. Il a gagnĂ© en sĂ©rĂ©nitĂ©, mĂȘme s'il n'a jamais Ă©tĂ© une nature angoissĂ©e. Je me souviens d'un dĂźner avec un ami psychiatre. Jean lui a demandĂ© pouvez-vous m'expliquer ce qu'est l'angoisse? Je ne sais pas comment il Ă©tait au plus profond de lui-mĂȘme. Jean devait quand mĂȘme connaĂźtre des moments de tourment. Je le voyais parfois dĂ©chirer, au bout d'une journĂ©e, tout ce qu'il avait Ă©crit."La cĂ©lĂ©britĂ© "Il Ă©tait presque devenu une rock star"Jean d'Ormesson est devenu, peu Ă peu, une icĂŽne. "Dans les derniĂšres annĂ©es de sa vie, les mĂ©decins souhaitaient qu'il marche rĂ©guliĂšrement. Nous allions nous promener ensemble, l'aprĂšs-midi, dans le bois. Il Ă©tait sans cesse arrĂȘtĂ© pour un selfie, une signature, une interview, un conseil. Il Ă©tait presque devenu une rock star. Jean Ă©tait heureux de voir les nouvelles gĂ©nĂ©rations s'intĂ©resser Ă lui. Il notait que le temps oĂč les jeunes gens allaient vers lui pour lui dire 'ma grand-mĂšre vous adore' Ă©tait rĂ©volu. Les jeunes gens l'aimaient et le lisaient."L'indiffĂ©rence "Il avait une grĂące"Dans son Dictionnaire amoureux de Jean d'Ormesson Plon, Jean-Marie Rouart pointe chez l'acadĂ©micien une facultĂ© Ă ĂȘtre indiffĂ©rent sans le montrer. Françoise d'Ormesson se rappelle surtout l'enchanteur. "Jean Ă©tait indiffĂ©rent dans le sens oĂč il ne faisait pas d'effort avec les gens qui ne l'intĂ©ressaient pas. Il n'Ă©tait pas un mondain. Il dĂ©testait sortir, il dĂ©testait la mondanitĂ©. On recevait rĂ©guliĂšrement, mais un cercle restreint d'amis. Jean Ă©tait comme un poisson dans l'eau dans tous les milieux. Il avait une grĂące. Il savait mettre les gens Ă l'aise. Quand on Ă©tait parmi une petite foule, je lui dĂ©signais une personne en lui disant elle ne t'aime pas. Au bout d'Ă peine cinq minutes, Jean ne pouvait s'empĂȘcher de partir Ă sa conquĂȘte. Ils devenaient aussitĂŽt les meilleurs amis du monde. Il sĂ©duisait tout le monde. Jean aimait rĂ©ellement les femmes. Il avait aimĂ© travailler avec des femmes Ă l'Unesco. La misogynie lui Ă©tait totalement Ă©trangĂšre. Il ne pouvait mĂȘme pas comprendre que l'on soit misogyne."La politique "Nicolas Sarkozy et Jean avaient un vrai lien amical"Françoise et Jean d'Ormesson ont toujours Ă©tĂ© liĂ©s Ă Nicolas Sarkozy. "HĂ©loĂŻse est plus Ă gauche que moi et moi je suis moins Ă droite que Jean. Nicolas et Jean avaient un vrai lien amical. Leur amitiĂ© est nĂ©e de la littĂ©rature. ÂNicolas nous a invitĂ©es, HĂ©loĂŻse et moi, Ă dĂ©jeuner tout rĂ©cemment. Durant le dĂ©jeuner, nous avons parlĂ© exclusivement de littĂ©rature. Nicolas n'a parlĂ© que de ses lectures. Les gens qui m'intĂ©ressent sont ceux qui sont les mĂȘmes dans la vie privĂ©e et dans la vie publique. Il n'existait pas de dĂ©calage entre Jean en privĂ© et Jean en public. En rentrant un jour de Brive en train, avec HĂ©loĂŻse, Jean a tenu Ă aller saluer le cheminot qui conduisait le train. Il aimait ĂȘtre aimĂ©."L'Ă©crivain du bonheur "La seule blessure de sa vie reste son pĂšre"Il a ÂincarnĂ© en France, comme peu de romanciers, un certain bonheur de vivre. "La grande et seule blessure de sa vie reste son pĂšre. Jean est parti un temps avec l'Ă©pouse de son cousin germain. Son pĂšre est mort en pensant que son fils Ă©tait un bon Ă rien. Le regard paternel a Ă©tĂ© dĂ©terminant dans la vie de Jean. L'AcadĂ©mie et Le Figaro ont aussi Ă©tĂ© lĂ pour combler les espoirs que son pĂšre avait placĂ©s en lui. Jean n'Ă©prouvait pas de culpabilitĂ© visâĂ -vis des autres, mais il en a Ă©prouvĂ© visâĂ -vis de son pĂšre. Jean n'a Âjamais cherchĂ© de figure paternelle, mais les autres ont souvent cherchĂ© une figure paternelle en lui."La vie sans Jean "Je serai aujourd'hui enchantĂ©e de disparaĂźtre"Françoise Âd'Ormesson ne cache pas, aujourd'hui, sa difficultĂ© Ă vivre sans lui. "Ma fille, HĂ©loĂŻse, et ma petite-fille, ÂMarie-Sarah, sont lĂ . Mes amies sont prĂ©sentes. J'ai essentiellement des amies femmes car je ne crois pas en l'amitiĂ© entre hommes et femmes. Il y en a toujours un qui est amoureux de l'autre. Je n'imagine pas un seul instant la vie que j'aurais pu avoir si je n'avais pas rencontrĂ© Jean. Je ne me Âdemande pas ce que j'aurais fait en dehors de lui, mais je me demande ce que j'aurais fait sans lui. Il a Ă©tĂ© ma seule histoire. Depuis sa mort, la vie a cessĂ© d'ĂȘtre lĂ©gĂšre. J'ai perdu, Ă un mois d'intervalle, ma sĆur Pascaline et Jean. Depuis, je tiens, mais je tiens difficilement. Nous avons dispersĂ© les cendres de Jean Ă Venise. Nous avons pris un bateau et sommes allĂ©s devant la douane de mer. Nous avons jetĂ© un crayon et un bouquet de fleurs. J'y retourne demain. Je serais aujourd'hui totalement enchantĂ©e de disparaĂźtre. La vie sans Jean est morne. Je tente de la rendre douce pour HĂ©loĂŻse et ÂMarie-Sarah. J'Ă©coute des interviews de Jean. Je ne veux pas perdre sa voix. Je n'ai jamais envisagĂ© sa mort, mĂȘme lorsqu'il Ă©tait malade. Mes derniers souvenirs heureux seront Ă jamais liĂ©s Ă lui. La foi est un rĂ©confort, mais je m'interroge. Quand et comment vais-je retrouver Jean?"
EtĂ© 2012, sur sa terrasse de Saint-Florent, en Corse, avec Jean-Marie Rouart. © Kasia Wandycz 22/09/2013 Ă 0845, Mis Ă jour le 05/12/2017 Ă 0813 Le plus ouvert des patriarches de la littĂ©rature française Ă©tait aussi le plus secret. Pour son ami Jean-Marie Rouart, il avait tombĂ© le masque en 2013. Jean-Marie Rouart. Vous ĂȘtes un phĂ©nomĂšne atypique dans la sociĂ©tĂ© dâaujourdâhui, qui pourtant ne cesse de vous fĂȘter, alors que socialement, culturellement, politiquement vous incarnez lâĂ©lite de lâĂ©lite et semblez en rupture avec elle. Etes-vous une exception dans lâexception française ? Jean dâOrmesson. Je crois profondĂ©ment Ă lâĂ©galitĂ© entre les ĂȘtres humains. Jâai eu de la chance dans la vie. Quand jâĂ©tais jeune, le mot âĂ©liteâ me faisait rire et le seul mot de ârĂ©ussiteâ me paraissait louche. Il me semblait quâil y avait mieux Ă faire que de ârĂ©ussirâ. La rĂ©ussite mâa rattrapĂ©. Jây attache trĂšs peu dâimportance. Ce qui compte, pour moi, ce sont les livres. Cette sociĂ©tĂ© actuelle vous lâaimez, bien quâelle semble si diffĂ©rente de vous ? Jâai souvent enviĂ© le sort de ceux qui vivaient Ă AthĂšnes au temps de PĂ©riclĂšs. Mais le siĂšcle de PĂ©riclĂšs, entourĂ© de tant de gĂ©nies, est aussi lâĂ©poque de lâeffroyable guerre du PĂ©loponnĂšse. La sociĂ©tĂ© dâaujourdâhui manque sans doute de hauteur, de grandeur et de sens du prochain. En France, surtout, et en Europe, nous ne vivons pas une grande Ă©poque de lâHistoire. Je mâarrange de ce temps qui, comme par un miracle toujours renouvelĂ© et en dĂ©pit de ce que nous appelons le âprogrĂšsâ â et je suis de ceux qui y croient â, nâest pas meilleur que les autres. Mais pas pire non plus. Une sorte de moyenne et de mĂ©diocritĂ©. La suite aprĂšs cette publicitĂ© QuâapprĂ©ciez-vous le moins en elle ? Lâimposture, relayĂ©e le plus souvent par la mode et Ă©levĂ©e Ă la hauteur dâun sport national. Jâai souvent le sentiment quâen politique, en art, en littĂ©rature, dans la vie quotidienne, on veut nous faire prendre les vessies pour des lanternes. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Etes-vous favorable au mariage pour tous ? Je suis pour lâextension aux homosexuels de la quasi-totalitĂ© des droits civiques, moraux, matĂ©riels, financiers quâils rĂ©clament Ă juste titre. Ma rĂ©serve Ă lâĂ©gard du âmariage pour tousâ â quelle formule ridicule ! â est purement grammaticale. Les mots ont un sens. Le terme âmariageâ a un sens prĂ©cis. Il aurait fallu, comme en Allemagne, trouver un autre nom. ConsidĂ©rez-vous quâil faille punir la Syrie ? Je crois quâil est inutile et quâil ne convient pas dâajouter encore au malheur des Syriens. Je suis horrifiĂ© par Bachar El-Assad et, en mĂȘme temps, sceptique sur les forces qui pourraient le remplacer elles me paraissent trĂšs proches de celles que nous avons combattues en Afghanistan et au Mali. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Vous aimiez beaucoup Mitterrand, vous Ă©tiez trĂšs favorable Ă Sarkozy. Que pensez-vous de Hollande ? Hollande a pour lui une faible majoritĂ© Ă lâAssemblĂ©e nationale et au SĂ©nat. Et il a contre lui une forte majoritĂ© de Français, excĂ©dĂ©s par les impĂŽts, par les promesses non tenues, par lâinsĂ©curitĂ©, par le laxisme de la Place VendĂŽme et par lâincohĂ©rence et les perpĂ©tuels louvoiements du Ă©voquez votre famille dans votre dernier livre. Celui dont vous parlez le moins, câest votre pĂšre⊠Jâai beaucoup parlĂ© de mon pĂšre, rĂ©publicain, dĂ©mocrate, jansĂ©niste, dans mes livres prĂ©cĂ©dents. Nos relations Ă©taient tendres et confiantes. Mais mon pĂšre est mort persuadĂ© que jâĂ©tais un voyou. Ma conduite, lâidĂ©e que je me faisais des plaisirs de lâexistence et des moyens pour y parvenir et, surtout, un Ă©pisode de ma vie sentimentale lâont dĂ©sespĂ©rĂ©. Câest un remords dont jâai parlĂ© dans âQuâai-je donc faitâ. Avez-vous reçu des gifles ? Des fessĂ©es ? Les fessĂ©es mâĂ©taient donnĂ©es â dans les cas les plus graves, avec une brosse Ă cheveux â par ma gouvernante allemande que jâadorais et qui sâappelait Lala. Ni mon pĂšre ni ma mĂšre nâont jamais levĂ© un doigt contre moi. Une fois, pourtant, jâai reçu une gifle â assez douce â de mon pĂšre. Câest mon souvenir le plus ancien. Je dois avoir 6 ans. Je suis au balcon de la lĂ©gation de France Ă Munich lorsque je vois passer, sous des drapeaux rouges frappĂ©s dâune sorte de croix noire et bizarre sur un centre blanc, un cortĂšge de jeunes gens qui chantent â trĂšs bien â sous les applaudissements de la foule. Je me mets Ă applaudir moi-mĂȘme. Et mon pĂšre me flanque une claque. En avez-vous donnĂ© Ă votre fille, HĂ©loĂŻse ? Avez-vous Ă©tĂ© un bon pĂšre ? Ai-je Ă©tĂ© un bon pĂšre ? Jâai pour ma fille une tendre affection septembre et mĂȘme de lâadmiration. Mais je crains dâavoir Ă©tĂ© un pĂšre guettĂ© par le narcissisme et plus prĂ©occupĂ© de mes manuscrits que de ma fille, entiĂšrement Ă©levĂ©e par une mĂšre digne de tous les Ă©loges. Je nâai Ă©videmment jamais donnĂ© de fessĂ©e Ă ma fille. Dans votre livre, vous Ă©voquez le chĂąteau de Saint-Fargeau. Vous-mĂȘme, vous sentez-vous aristocrate ? La gĂ©nĂ©alogie, les quartiers de noblesse, ça vous intĂ©resse ? La rĂ©ponse aux deux questions est non. Cela dit, je suis fier de ma famille. Il sâagit simplement, dans les limites du possible, de ne pas en ĂȘtre trop image, votre lĂ©gende, câest le bonheur, un insolent bonheur. Pourtant, vous avez bien dĂ» connaĂźtre des moments douloureux. âIl est indigne des grandes Ăąmes de faire part des troubles quâelles Ă©prouvent.â Je ne suis pas une âgrande Ăąmeâ, mais je pense sur ce point comme Vauvenargues."LâidĂ©e de la mort ne mâoccupe pas tout entier. Je lâ attends avec une humble espĂ©rance" De Gaulle a connu plusieurs fois la tentation du suicide. Et vous ? Je fais profession dâaimer la vie. Merci pour les roses et merci pour les Ă©pines. Avez-vous eu le sentiment dâĂȘtre trahi ? Quand ? A quelle occasion ? Je nâai jamais eu le sentiment dâĂȘtre trahi par qui que ce soit. Ou alors, jâai oubliĂ©. Vous ĂȘtes-vous jamais senti coupable ? Je passe la moitiĂ© de mon temps Ă me sentir coupable. Et lâautre moitiĂ© Ă oublier que je le suis. Vous avez la rĂ©putation dâĂȘtre oecumĂ©nique et gentil. Vous est-il arrivĂ© dâĂȘtre cruel ? MĂȘme les gentils ont leurs cruautĂ©s. Ne jamais souffrir ou rarement, nâest-ce pas ĂȘtre armĂ© pour faire souffrir les autres ? Je dĂ©teste la souffrance. Pour les autres comme pour moi. Jâessaie de lutter â souvent sans succĂšs â contre lâĂ©goĂŻsme et le narcissisme frĂ©quents chez les Ă©crivains. Pensez-vous Ă la postĂ©ritĂ© ? Je vis au prĂ©sent. Demain est un autre jour. Je ne sais plus qui disait âPourquoi ferais-je quelque chose pour la postĂ©ritĂ© ? Elle nâa rien fait pour moi.â De temps en temps, je rĂȘve dâun jeune homme ou dâune jeune fille qui, trente ans aprĂšs ma mort, tomberait sur un de mes livres. Vous avez eu un ancĂȘtre rĂ©volutionnaire, Lepeletier de Saint- Fargeau, qui a votĂ© la mort de Louis XVI ; quelle est votre part rĂ©volutionnaire ? Il y a Ă©videmment des liens entre littĂ©rature et rĂ©volution. Tout livre digne de ce nom est, en un sens, une rĂ©bellion. Lepeletier a Ă©tĂ© au PanthĂ©on. Et vous, en 2250, souhaiteriez-vous y ĂȘtre ? En 2250, en dĂ©pit de la formule de Barbey dâAurevilly âPour le climat, je prĂ©fĂšre le ciel ; mais pour la compagnie, je prĂ©fĂšre lâenferâ, je souhaiterais ĂȘtre au paradis. Qui, selon vous, dans les Ă©crivains vivants, mĂ©rite dây entrer ? Il mâest impossible de parler des vivants le temps seul jugera. Mais je mâintĂ©resserai Ă ce temple le jour oĂč les cendres de PĂ©guy, catholique et socialiste, dreyfusard, mort pour la France et pour la RĂ©publique, Ă©crivain de gĂ©nie, y seront enfin dĂ©posĂ©es. Vous parlez beaucoup de Dieu. Vous sentez-vous plus catholique ou plus chrĂ©tien ? Je respecte et jâadmire la religion catholique. JâespĂšre mourir dans son sein, en croyant ravagĂ© par le doute. Mais je me sens dâabord chrĂ©tien. Vous avez Ă©crit que de tous les faux dieux, câest le soleil que vous auriez pu adorer. Il y a un peu de paĂŻen chez vous ? Jâaime le plaisir, le soleil, la lumiĂšre, la Toscane, les Pouilles, les Ăźles grecques, la cĂŽte turque et les corps â y compris le mien. Je crois aussi que la vie nâest pas seulement une fĂȘte et quâil y a au-dessus de nous quelque chose de sacrĂ©. Votre dernier livre a pourtant des accents testamentaires vivez-vous dans la conscience de la mort ? Je nâai pas ressenti mon livre comme un testament. LâidĂ©e de la mort inĂ©luctable est trĂšs loin de mâoccuper tout entier. Je lâattends sans impatience et avec une humble espĂ©rance. La vie est peut-ĂȘtre faite pour apprendre Ă mourir, mais il faut dâabord la vivre. Dans votre roman, vous crĂ©ez un beau personnage de femme, Marie. Câest aussi un livre qui vĂ©hicule beaucoup dâidĂ©es. Ce qui fait vivre les romans, ce sont les personnages Gargantua, Don Quichotte, Julien Sorel, Anna Karenine, le baron de Charlus, AurĂ©lien â et mĂȘme ArsĂšne Lupin. Mais le roman moderne est en train de sâessouffler et de chercher des voies nouvelles. Je ne suis pas un romancier classique. Je ne suis peut-ĂȘtre mĂȘme pas tout Ă fait un romancier. Jâessaie de garder lâĂ©lan, lâimpatience, lâattente fiĂ©vreuse du roman â qui manquaient tant dans le nouveau roman â et dâouvrir dâautres chemins. Vous donnez le sentiment de nâavoir jamais souffert, dâĂȘtre bĂ©ni des dieux. Pourtant, vous avez connu rĂ©cemment la maladie, la souffrance. Cela a-t-il changĂ© votre vision des choses ? Bernard Frank, qui avait beaucoup de talent, mâa dit un jour âTu ne seras jamais un grand Ă©crivain parce que tu nâas pas assez souffert.â Jâai connu la souffrance, ces six ou sept derniers mois. Je ne suis pas sĂ»r que la dose ait Ă©tĂ© suffisante pour me permettre dâaccĂ©der Ă la dignitĂ© redoutable de âgrand Ă©crivainâ ! Comment imaginez-vous la France dans cent ans ? Je ne lis pas dans le marc de cafĂ©. Toujours lâinattendu arrive. Une chose est sĂ»re il y aura dans lâavenir des catastrophes inouĂŻes â mais aussi, jâespĂšre, encore un peu de bonheur. Nous avons le choix, dans lâavenir, entre une nouvelle renaissance fondĂ©e sur une science balisĂ©e par lâĂ©thique et un retour Ă une sorte de Moyen Age en miettes, avec ses clans et sa brutalitĂ© et sans ses cathĂ©drales. Il nâest pas impossible que nous entrions dans un temps dâaffrontement et de violence. Mais le pire nâest pas toujours sĂ»r. Je souhaite, dans cent ans, une France rĂ©conciliĂ©e dans une Europe unie et puissante.
Citation de Jean D Ormesson Trouvez la citation idĂ©ale de Jean D Ormesson parmi 107 citations, proverbe, phrase, dicton, interview ou bon mot. Page 1 sur un total de 6 pages. <12345Liste de citations - Jean D Ormesson - Toutes ses citationsLa politique est la forme moderne de la tragĂ©die. Elle remplace sur notre théùtre la fatalitĂ© antique. L'avenir n'est Ă personne. J'essaie de le soumettre Ă ma volontĂ©. La conversation - Jean d'Ormesson A chaque instant de notre vie, nous sommes en train de mourir. C ? est une chose etrange a la fin que le monde - Jean d'Ormesson J'aimais beaucoup ne rien faire. Dans cette activitĂ© suprĂȘme, j'Ă©tais presque excellent. Je ne m'ennuyais jamais. Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit - Jean d'Ormesson Nous avons roulĂ© de progrĂšs en progrĂšs. Ils ont toujours tout changĂ© de notre façon de sentir, de penser et de vivre. Ils n'ont jamais rien changĂ© Ă notre humaine condition C ? est une chose etrange a la fin que le monde - Jean d'Ormesson Nous sommes des rats dĂ©ratĂ©s qui courent dans tous les sens, des grelots dĂ©chaĂźnĂ©s et sonores, des pantins ivres d'eux-mĂȘmes, des nains aux rĂȘves de gĂ©ants. C ? est une chose etrange a la fin que le monde - Jean d'Ormesson J'ai fait des choses immenses et toutes petites . .. J'ai trop aimĂ©, d'un cĂŽtĂ©, les batailles, les conquĂȘtes, le pouvoir, de l'autre, la gaietĂ©, la lĂ©gĂšretĂ©, l'ironie. J'ai eu un faible pour les livres. Et moi, je vis toujours - Jean d'Ormesson Ce qui Ă©tait bien, c'Ă©tait la vie. Pas la mienne, bien sĂ»r. La vie tout court. J'ai beaucoup aimĂ© ce bref passage dans notre monde. C'Ă©tait bien - Jean d'Ormesson Ă l'enterrement de Malraux, on avait mis un chat prĂšs du cercueil, Ă celui de Defferre c'Ă©tait un chapeau, moi je voudrais un crayon, un crayon Ă papier, les mĂȘmes que dans notre enfance. Ni Ă©pĂ©e, ni LĂ©gion d'honneur, un simple crayon Ă papier. Livre d'entretien - Jean d'Ormesson De temps en temps, le soir, je sens quelque chose qui Ă©clate en moi et qui mâinonde de bonheur. Et je le dis. Jâaime ce monde oĂč je vis, ce quâil me procure et ce quâil mâimpose le soleil sur la neige, le bureau le lundi, la rĂ©volution demain, les wagons-lits, les femmes du monde, le courage et le dĂ©sespoir, les questions sans rĂ©ponse, la guerre et la paix, lâattente, les triomphes, lâinsuccĂšs, lâamour, presque rien. Quel bonheur dâĂȘtre au monde ! et que tout nous soit donnĂ© !. Du cĂŽtĂ© de chez Jean - Jean d'Ormesson Rien n'est plus proche de l'absolu qu'un amour en train de naĂźtre. Le stupĂ©fiant, le merveilleux, c'est que cet absolu naĂźt du hasard. Dieu, sa vie, son oeuvre - Jean d'Ormesson Une beautĂ© pour toujours. Tout passe. Tout finit. Tout disparaĂźt. Et moi qui m'imaginais devoir vivre pour toujours, qu'est-ce que je deviens ? Il n'est pas impossible. .. Mais que je sois passĂ© sur et dans ce monde oĂč vous avez vĂ©cu est une vĂ©ritĂ© et une beautĂ© pour toujours et la mort elle-mĂȘme ne peut rien contre moi. Un hosanna sans fin. - Jean d'Ormesson Jamais le monde n'a Ă©tĂ© aussi bas, ronchonnait mon grand-pĂšre. Aussi veule, aussi mĂ©diocre. Il ne croit plus Ă rien si ce n'est Ă l'argent. Pour le soulever si peu que ce soit au dessus de lui-mĂȘme, il faut descendre jusqu'au jeux de ballon qu sont la pĂąle rĂ©plique des jeux du cirque d'autrefois. Casimir mĂšne la grande vie, Jean D'Ormesson, Ă©d. Gallimard, 1997, p. 135 - Jean d'Ormesson Toute mort est un mystĂšre parce que toute vie est un mystĂšre. Voyez comme on danse - Jean d'Ormesson Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la prĂ©sence des absents, dans la mĂ©moire des vivants. Dans son discours de rĂ©ception Ă l'AcadĂ©mie française, le 6 juin 1974. - Jean d'Ormesson Est-ce que vous croyez que l'AcadĂ©mie française assure l'immortalitĂ© ? Je ne pense Ă rien d'autre qu'au plaisir d'Ă©crire et si possible Ă survivre pendant 20 ans, 30 ans. Ce n'est pas l'AcadĂ©mie qui assure l'immortalitĂ©. Ce qui assure l'immortalitĂ©, ce sont les livres. Entretien en 1977 - Jean d'Ormesson Je crois que c'est quelque chose d'exquis de se dire qu'on a Ă Ă©crire une lettre Ă des amis ou qu'on a un travail Ă faire et de ne pas le faire en disant qu'on prĂ©fĂšre volontairement laisser les choses se faire toutes seules ou bien peut-ĂȘtre par les autres. Au journal tĂ©lĂ©visĂ© en 1971 - Jean d'Ormesson La paresse, c'est merveilleux parce qu'on abandonne les choses, on abandonne le monde mais en s'en rendant compte. Au journal tĂ©lĂ©visĂ© en 1971 - Jean d'Ormesson Il est assez exact que jâai peu conduit ma vie. Jâai horreur des vies programmĂ©es. Que la mienne ne lâa pas Ă©tĂ©, câest peu dire. Entretien de 1989 - Jean d'Ormesson Mourir n'est pas gai, mais ce serait bien pire de ne pas mourir. La vie est belle parce que nous mourrons. Ce serait atroce que nous ne mourrions pas. Entretien de Jean d'Ormesson intime Ă Laurent Delahousse, dans le cadre de l'Ă©mission "13h15 le dimanche" sur France 2 en novembre 2013 - Jean d'Ormesson Il n'y a rien de plus intĂ©ressant que la vie, et la mort fait partie de la vie. La mort, c'est la vie. Vous savez pourquoi nous mourrons ? C'est parce que nous vivons. Et nous avons de la chance de mourir !. Entretien de Jean d'Ormesson intime Ă Laurent Delahousse, dans le cadre de l'Ă©mission "13h15 le dimanche" sur France 2 en novembre 2013 - Jean d'Ormesson Page 1 sur un total de 6 pages. <12345 - Albert Jacquard - Vladimir JankĂ©lĂ©vitch - Jean JaurĂšs - Jean-Paul II - Carl Gustav JungLes naissances et les dĂ©cĂšs de personnages cĂ©lĂšbresIls sont nĂ©s ce jour Jean D Ormesson - DĂ©couvrez notre sĂ©lection des meilleures citations et proverbes de Jean D Ormesson Alain AbbĂ© Pierre Alphonse Allais Woody Allen Apollinaire Aragon Aristote Audiard Balzac Baudelaire Beigbeder Bible Christian Bobin Bouddha Brel Camus CĂ©sar Coco Chanel Paulo Coelho CĂ©line Chruchill Coluche Confucius Coran Pierre Dac DalaĂŻ-Lama FrĂ©dĂ©ric Dard Desproges Dictons Einstein Freud Mohandas Karamchand Gandhi Khalil Gibran Che Guevara Sacha Guitry Victor Hugo Martin Luther King Lao-Tseu NapolĂ©on Ier Friedrich Wilhelm Nietzsche Platon PrĂ©vert Saint-ExupĂ©ry SĂ©nĂšque Shakespeare Socrate Boris Vian Voltaire Oscar Wilde Jean Yanne
Ă la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit quâils voyageront toujours avec Ă une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage⊠Au fur et Ă mesure que le temps passe, dâautres personnes montent dans le train. Et elles seront importantes notre fratrie, nos amis, nos enfants, mĂȘme lâamour de notre vie. Beaucoup dĂ©missionneront mĂȘme Ă©ventuellement lâamour de notre vie, et laisseront un vide plus ou moins grand. Dâautres seront si discrets quâon ne rĂ©alisera pas quâils ont quittĂ© leurs siĂšges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, dâattentes, de bonjours, dâaurevoirs et dâadieux. Le succĂšs est dâavoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu quâon donne le meilleur de nous-mĂȘmes. On ne sait pas Ă quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons. Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs Ă ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique. Aussi, merci dâĂȘtre un des passagers de mon train. Et si je dois descendre Ă la prochaine station, je suis content dâavoir fait un bout de chemin avec vous.
Bonjour Ă vous,Ce matin jâai envie de partager un superbe poĂšme de Jean DâOrmesson, une mĂ©thaphore pour rĂ©sumer la vie. Nous avons beau tous emprunter des voies des chemins diffĂ©rents mais nous avons tous cette trame du poĂšme en dĂ©couvrir ou Ă train de la vie â Jean dâOrmesson Ă la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos on croit quâils voyageront toujours avec Ă une station, nos parents descendront du train,nous laissant seuls continuer le voyage⊠Au fur et Ă mesure que le temps passe,dâautres personnes montent dans le elles seront importantes notre fratrie, nos amis, nos enfants,mĂȘme lâamour de notre vie. Beaucoup dĂ©missionneront mĂȘme Ă©ventuellement lâamour de notre vie,et laisseront un vide plus ou moins seront si discretsquâon ne rĂ©alisera pas quâils ont quittĂ© leurs siĂšges. Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, dâattentes,de bonjours, dâau-revoirs et dâ succĂšs est dâavoir de bonnes relations avec tous les passagerspourvu quâon donne le meilleur de nous-mĂȘmes. On ne sait pas Ă quelle station nous descendrons,donc vivons heureux, aimons et est important de le faire car lorsque nous descendrons du train,nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs Ă ceux qui continueront leur voyage. Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage merci dâĂȘtre un des passagers de mon si je dois descendre Ă la prochaine station,je suis content dâavoir fait un bout de chemin avec vous.
jean d ormesson le train de la vie